Une menace planétaire pour l’humain. C’est la conclusion tirée du classement des abeilles comme une espèce en voie de disparition par l’USFWS (United States Fish and Wildlife Service). Plusieurs causes environnementales sont incriminées. Tout est donc perdu ?
Un danger pour l’humanité
Le verdict est lourd. La disparition des abeilles, principaux insectes pollinisateurs, sera à l’origine de la fin de la biodiversité. En effet, les colonies sont des piliers pour la survie de la faune et de la flore. L’USFWS, l’agence américaine en charge de la protection de l’environnement vient de déclarer que les abeilles sont en voie d’extinction. Cette diminution en nombre des espèces s’est produite durant les trois dernières décennies. Le signal d’alerte est donc donné pour tenter de sauver les abeilles, et en même temps, la biodiversité. L’Union nationale des apiculteurs de France a même confirmé l’aggravation de cette situation au cours des 20 dernières années d’après le discours de son secrétaire général Henri Clément à la RTL.
Une diminution inquiétante
La perte des espèces d’insectes s’est produite graduellement. Les chiffres parlent de 30% de mortalité annuelle pour les abeilles, toutes espèces comprises. L’année 2016 a été pénible pour les professionnels de l’apiculture, mais surtout pour les colonies. D’après l’USFWS, 7 espèces doivent être désormais mises sous protection. En effet, les abeilles sont responsables de 80% des reproductions de végétaux en accomplissant leur rôle dans la pollinisation des fleurs. D’après les propos de Benoît Gilles, entomologiste, dans une parution d’Atlantico, le fait de laisser des bourdons dans une serre favorise la production de tomates et de melons. Par conséquent, la perte de nombreuses espèces d’abeilles causerait une réduction de la reproduction végétale et une diminution notoire de la ration alimentaire des animaux et des hommes.
De nombreux facteurs en cause
La fin des abeilles semble accélérée par des causes environnementales et toxiques perpétrées par l’humain. En premier lieu, on cite l’agriculture intensive et ses exigences : pesticides, insecticides, herbicides, tous des produits chimiques auxquels les colonies ne s’adaptent pas. En parallèle, la pollution de l’air et la raréfaction des forêts réduisent aussi les ressources utiles aux insectes. Les maladies propres aux abeilles, comme le varroa, sont également à l’origine de cette extinction progressive.
Tout est perdu pour le cycle de la vie ?
L’hécatombe peut encore être arrêtée. Mais pour cela, il va falloir mettre en œuvre des actions à grande échelle. Le 20 juillet, une loi visant la reconquête de la biodiversité a été votée afin de bannir à jamais l’usage de pesticides sur les terrains cultivés. La culture de fleurs et de plantes produisant du pollen est fortement encouragée, même chez les citadins. Il est aussi temps de privilégier le miel bio (comme le miel de manuka par exemple) pour soutenir les apiculteurs locaux, et conserver ainsi des milieux bien soignés propices à la survie des abeilles. L’apiculture est encouragée chez les citadins qui pourraient mettre à profit leurs balcons et jardins, et planter de jolies fleurs mellifères. Bien entendu, cette dernière solution impliquera la popularisation des formations en apiculture.
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